BRUXELLES--(BUSINESS WIRE)--Invest Europe, association représentant les secteurs du private equity (PE), du capital-risque et des infrastructures en Europe, ainsi que leurs investisseurs, et le cabinet de conseil Arthur D. Little (ADL) publient leur nouveau rapport sur la perception du marché du Private Equity paneuropéen. Ce dernier est accompagné des données sur l'activité du marché pour le premier semestre 2024 publiées par Invest Europe.
Bien que les activités demeurent difficiles, le sentiment et l'activité des gestionnaires de fonds et des investisseurs sont de plus en plus positifs. 83 % des GPs s'attendent à ce que les levées de fonds restent stables ou augmentent au cours des 12 prochains mois, contre 50 % l'année dernière. Cet optimisme rejoint les perspectives des investisseurs : plus de 90 % s'attendent à des engagements de capital plus importants envers le private equity au cours des trois prochaines années.
La cinquième édition annuelle de l'enquête Invest Europe et ADL offre une perspective des attentes et priorités pour le marché du Private Equity. Elle se base sur les interactions menées avec plus de 250 gestionnaires et investisseurs du marché. Son optimisme à court et moyen terme est renforcé par les données du premier semestre 2024 d'Invest Europe.
- Les fonds de private equity et de capital-risque ont levé 59 milliards d'euros au premier semestre 2024, soit une augmentation de 15 % par rapport à l'année précédente, mais en baisse de 28 % par rapport aux montants levés au second semestre 2023.
Sur la même période, les fonds de private equity ont investi 40 milliards d'euros dans des entreprises européennes, soit de 5 milliards d'euros de moins (-11 %) par rapport au second semestre 2023.
Les avancées technologiques et le paysage géopolitique incertain orientent les secteurs où les investissements sont réalisés. La Deeptech et l'IA figurent désormais en tête des secteurs les plus attractifs, favorisés par 68 % des gestionnaires de fonds, suivis de près par la défense, nouvelle entrée dans cette liste. Les technologies à usage double (civile et militaire) attirent particulièrement : 24 % des GPs et 26 % et LPs affirment être plus enclins à envisager d'investir dans ce domaine. Les énergies renouvelables ont quitté le top 5 des secteurs d'investissement, tandis que les secteurs liés à la consommation et aux industries traditionnelles (biens de consommation & retail, automobile, équipements industriels, chimie et transport) occupent désormais les cinq dernières places en termes d'attractivité pour les investissements.
Le sentiment de plus en plus positif des gestionnaires de fonds se manifeste par leur volonté d'intensifier leur focus sur les sorties : 66 % d'entre eux s'attendent à se concentrer davantage sur les sorties dans l'année à venir que dans les 12 derniers mois. En conséquence, 71 % s'attendent à davantage de transactions de sortie dans l'année à venir par rapport aux 12 derniers mois, un sentiment partagé par 68 % des investisseurs. Les deux groupes prévoient également une augmentation des niveaux de valorisation des actifs. Une vague de sorties devrait directement conduire à une amélioration de l'environnement d'investissement.
En termes de stratégie, d'opérations et d'investissements, les GPs étaient auparavant centrés sur les risques et opportunités liés à l'ESG. Cela a été supplanté par l'IA, à la fois en tant qu'opportunité d'investissement, de technologie à déployer dans les entreprises du portefeuille, et de moyen de différencier leurs propres opérations et performances. Un tiers des gestionnaires voient l'utilisation de l'IA comme un facteur de différenciation et plus de 80 % des répondants (GPs & LPs) s'attendent à ce qu'elle ait un impact sur leurs opérations dans un avenir proche. Les risques potentiels posés par l'IA pour les entreprises sont également à l’ordre du jour, 69 % des gestionnaires de fonds s'attendant à un focus accru sur cette technologie dans leurs évaluations de due diligence, après la cybersécurité, que près des trois quarts estiment devoir influencer les futurs processus de due diligence.
Dans le même temps, la conformité aux réglementations liées à la durabilité reste une priorité clé pour le marché. Pour les GPs, l'ESG est devenu une partie normale des opérations, bien que pour les LPs, cela reste – dans un avenir proche - le facteur le plus important pour le private equity (68 % des répondants), en ligne avec l'année dernière. 53 % des investisseurs s'attendent de plus en plus à ce que les gestionnaires enregistrent leurs fonds en tant qu'Article 8 ou Article 9 dans le cadre de la réglementation SFDR, ce qui signifie concrètement des véhicules ayant un fort accent sur les objectifs ESG ou se positionnant comme des fonds «à impact ».
Jonas Fagerlund, associé et responsable du segment Private Equity chez Arthur D. Little, déclare : « Notre rapport montre qu'un environnement macroéconomique en amélioration commence à avoir un impact favorable sur la perception au sein du marché du private equity et du capital-risque en Europe. La stabilisation de l'inflation et la baisse des taux d'intérêt nourrissent des signes positifs, comme le montrent les faibles augmentations des sorties au premier semestre 2024, corroborées par les données du rapport d'activités d'Invest Europe. Cette tendance positive devrait s'accélérer avec l'activité de levée de fonds et d'investissement. Cependant, la volatilité et l'incertitude restent omniprésentes. Le conflit en cours au Moyen-Orient et les mesures du nouveau gouvernement américain pourraient avoir des répercussions mondiales – ces risques sont imprévisibles mais ne doivent pas être sous-estimés. »
« L'activité de private equity est restée difficile au premier semestre, mais des signes de reprise apparaissent. Il est également clair que les investisseurs soutiennent massivement cette classe d'actifs, et qu’avec les gestionnaires, ils sont plus optimistes pour l'avenir. Avec des niveaux records de ‘poudre sèche’, et un focus sur l'IA, la Deeptech et d'autres opportunités, le private equity est bien placé pour aider à stimuler l'innovation, la compétitivité et la souveraineté dans des secteurs à impact auprès des citoyens européens », commente Eric de Montgolfier, PDG d'Invest Europe.
Pour accéder au rapport, cliquez ici : https://tinyurl.com/bdfrympk
Pour plus d’informations, consultez le site www.adlittle.com