LYON, France--(BUSINESS WIRE)--Regulatory News
ADOCIA (Paris:ADOC) (Euronext Paris : FR0011184241 – ADOC - la « Société ») annonce aujourd’hui ses résultats financiers annuels pour l’année 2017. Les comptes ont été arrêtés par le conseil d’administration le 5 mars 2018 et seront présentés à l’approbation des actionnaires lors de la prochaine assemblée générale du 17 mai 2018.
« En 2017, nous avons réalisé tous nos objectifs cliniques. En particulier, les résultats de BioChaperone® Lispro contre Fiasp® nous placent dans une excellente position concurrentielle alors que nous poursuivons nos efforts de recherche de partenaires », commente Gérard Soula, Président Directeur Général d’Adocia. "Forts des solides résultats cliniques obtenus dans le domaine du diabète avec notre technologie BioChaperone, nous avons récemment étendu son application à d’autres indications. C’est une étape importante dans la diversification de notre portefeuille, qui offre de multiples opportunités de partenariats. »
Principaux éléments financiers
Le tableau suivant résume les comptes annuels établis aux normes IFRS pour les exercices se terminant au 31 décembre 2017 et 2016 :
En milliers d'euros - IFRS |
Exercice 2017 (12 mois) |
Exercice 2016 (12 mois) |
||
Chiffre d'affaires | 19 469 | 22 488 | ||
Subventions, crédit d'impôt recherche et autres | 7 708 | 7 966 | ||
Produits opérationnels | 27 177 | 30 454 | ||
Dépenses de recherche et de développement | (27 074) | (30 971) | ||
Frais généraux | (8 284) | (7 484) | ||
Charges opérationnelles | (35 358) | (38 455) | ||
RESULTAT OPERATIONNEL (PERTE) | (8 180) | (8 001) | ||
RESULTAT FINANCIER NET | (335) | 181 | ||
Charge d'impôt | (35) | (72) | ||
RESULTAT NET (PERTE) | (8 550) | (7 892) |
Les états financiers consolidés au 31 décembre 2017 ainsi que des explications détaillées sur l’évolution des comptes sont présentés en annexe.
Les résultats de la Société pour l’année 2017 se caractérisent par :
-
Un résultat net négatif de 8,6 millions d’euros en 2017,
comparé à une perte nette de 7,9 millions d’euros en 2016, constitué
principalement par :
- Un chiffre d’affaires de 19,5 millions d’euros en 2017 (comparé à 22,5 millions d’euros en 2016). La fin de la collaboration avec Eli Lilly annoncée en janvier 2017 a conduit la Société à reconnaître en chiffre d’affaires, sur le premier trimestre 2017, un montant de 18,8 millions d’euros correspondant au solde non encore amorti du paiement initial (up-front payment) reçu au moment de la signature du contrat en décembre 2014. Ces revenus n’ont pas d’impact sur la trésorerie de la Société.
- D’autres produits opérationnels de près de 8 millions d’euros, dont le crédit d’impôt recherche de 7,5 millions d’euros calculé sur les dépenses 2017.
- Des charges opérationnelles de 35,4 millions d’euros (comparé à 38,5 millions d’euros en 2016) qui sont dédiées à 77% aux activités de recherche et développement. La diminution des charges s’explique principalement par l’impact moindre en 2017 des paiements en actions en baisse de 1,9 millions d’euros, les autres charges opérationnelles étant au même niveau qu’en 2016.
- Un résultat fiscal déficitaire (en normes françaises) conduisant à l’absence de charge d’impôt.
- Une position de trésorerie de près de 35 millions d’euros, comparé à 58 millions d’euros au 31 décembre 2016.
Sur l’année 2017, la consommation nette de trésorerie nécessaire au financement des opérations (hors flux de financement) s’est élevée à 23,9 millions d’euros comparé à 20,3 millions d’euros sur la même période en 2016. Cette augmentation reflète un niveau d’activités soutenu, en ligne avec celui de l’année précédent, mais qui contrairement à 2016 sont financées intégralement par la société.
Les dettes financières à fin décembre 2017 s’élèvent à 7,6 millions d’euros (7,1 millions d’euros fin 2016) et sont constituées principalement de l’emprunt contracté en 2016 pour financer l’acquisition du bâtiment où sont situés le centre de recherche de la Société et son siège social. Ce rachat est neutre sur le plan de la trésorerie, le remboursement de la dette se substituant au paiement des loyers.
« Nous sommes en ligne avec notre plan de développement opérationnel. Malgré l’arrêt du partenariat avec Lilly, Adocia conserve une position financière saine. Nous continuons de promouvoir le développement soutenu de la Société tout en maintenant une gestion rigoureuse des dépenses. » commente Valérie Danaguezian, directeur financier d’Adocia.
Faits marquants de l’année 2017 et perspectives 2018
Le début de l’année 2017 a été marqué par la décision d’Eli Lilly de mettre un terme au contrat de licence et de collaboration qui avait été signé en décembre 2014 pour le développement d’une insuline analogue ultra-rapide BioChaperone Lispro.
Après avoir repris l’ensemble des résultats et des matériels fabriqués, Adocia a poursuivi seul le développement de son produit en lançant une étude clinique afin de comparer les profils pharmacocinétiques et pharmacodynamiques de BioCaperone Lispro à ceux de Fiasp® (insuline accélérée, Novo Nordisk) et Novolog® (insuline aspart, Novo Nordisk) administrés par une pompe à insuline, chez des personnes avec un diabète de type 1. Les résultats de l’étude, annoncés en décembre 2017, montrent une meilleure performance de BioChaperone Lispro comparé à Novolog (effets métaboliques précoces et tardifs plus rapides) et à Fiasp (effet métabolique tardif significativement accéléré). La priorité pour Adocia est de trouver un partenaire pour poursuivre le développement clinique en phase 3 et assurer la commercialisation du produit.
Concernant BioChaperone® Combo, une étape réglementaire importante a été franchie en 2017 avec la réalisation d’une étude clinique de Phase 1b documentant la dose-proportionnalité de BioChaperone Combo chez des personnes avec un diabète de type 2. Les résultats annoncés en janvier 2018 montrent que BioChaperone Combo présente une exposition proportionnelle à la dose et une relation linéaire de la réponse à la dose quand il est testé à 3 doses différentes chez des personnes avec un diabète de type 2. Sur la base de cette étude et des précédents résultats cliniques obtenus, BioChaperone Combo pourrait démontrer une meilleure performance clinique que les insulines prémix et rivaliser ainsi avec la seule combinaison d’insuline de nouvelle génération approuvée à ce jour (Ryzodeg®, insuline degludec et insuline aspart, Novo Nordisk). La stratégie d’Adocia est de signer un partenariat avec des sociétés pharmaceutiques qui ambitionnent d’offrir les meilleurs traitements, tout en restant simples à utiliser et au meilleur prix, aux marchés du diabète en forte croissance.
Pour HinsBet®, la formulation à action rapide d’insuline humaine, des résultats cliniques positifs de phase 1/2 ont été obtenus chez des personnes avec un diabète de type 1. La stratégie d’Adocia est de consentir des licences de ce produit à des acteurs régionaux majeurs dans le domaine du diabète qui cherchent à se différencier sur les marchés où l’insuline humaine reste le traitement de référence.
En novembre 2017, Adocia a annoncé les résultats principaux positifs de la première étude clinique sur projet BioChaperone® Glucagon. L’objectif était de comparer la sécurité et la tolérance du produit à celles d’un glucagon humain disponible sur le marché (Glugagen® HypokitTM, Novo Nordisk), ainsi que leurs profils pharmacocinétique et pharmacodynamique, chez des personnes avec un diabète de type 1. Les résultats de l’étude ont montré que BioChaperone Glucagon, formulation aqueuse stable prête à l’emploi, de glucagon humain, s’est avérée sûre et bien tolérée avec un profil pharmacodynamique similaire à celui du produit reconstitué. Conjointement avec des résultats positifs de stabilité, ces premières données cliniques justifient la poursuite du développement de ce produit comme traitement d’urgence de l’hypoglycémie sévère.
Les développements menés sur les différents produits du portefeuille ont mis en valeur des propriétés uniques de la technologie BioChaperone®. Elle permet notamment d’apporter des améliorations significatives d’agents thérapeutiques isolés et, également, de combiner des protéines thérapeutiques synergiques ou complémentaires.
Ainsi, fort de son expertise acquise sur ses projets historiques, Adocia a pu avancer rapidement dans le développement de nouvelles formulations de combinaisons multi-hormonales. Notamment, début 2017, Adocia a annoncé le lancement d’un nouveau programme préclinique qui consiste à développer des combinaisons multi-hormonales pour le traitement prandial du diabète de type 1 (BioChaperone Combinaisons Prandiales). La première application concerne la combinaison Biochaperone Pramlintide Insuline, dont l’objectif est de proposer aux personnes avec un diabète de type 1 un traitement plus efficace sans toutefois augmenter le nombre d’injections journalières. Le lancement d’une étude clinique sur cette combinaison est prévu au premier semestre 2018.
De plus, après son application réussie à différents traitements du diabète, Adocia a annoncé début 2018 que la technologie BioChaperone serait également déployée à une gamme sélectionnée de thérapies injectables dans plusieurs aires thérapeutiques. Les premiers programmes ajoutés au portefeuille comprennent une version prête à l’injection du teduglutide pour le traitement du syndrome du grêle court et une combinaison à dose fixe de glucagon et d’exenatide pour le traitement de l’obésité.
Sur le plan de l’organisation, début juillet 2017, la Société a annoncé le renforcement de son organisation avec le recrutement du Dr Stanislav Glezer au poste de Chief Medical Officer. Le Dr Glezer apporte une solide expérience en matière de développement clinique et d’affaires médicales liés aux thérapies du diabète.
Enfin, sur le plan juridique, Adocia a annoncé début octobre 2017 avoir entamé à l’encontre d’Eli Lilly & Company une procédure d’arbitrage en lien avec l’accord de recherche et de licence signé en 2014. Cette procédure d’arbitrage porte sur un montant d’environ 11 millions de dollars et d’autres réparations spécifiques relatifs aux changements apportés au plan de développement au cours de la collaboration. Le contenu de cette procédure est confidentiel et Adocia a indiqué qu’elle communiquerait uniquement à l’issue de la procédure, prévue au premier semestre 2018.
En février 2018, la Société a annoncé par communiqué de presse avoir déposé de nouvelles demandes d’arbitrage à l’encontre d’Eli Lilly & Company au titre du détournement et de l'utilisation abusive par Lilly d’informations confidentielles et de découvertes appartenant à Adocia, ainsi que de la violation par Lilly de plusieurs accords de collaboration et de confidentialité. Adocia réclame des dommages et intérêts d’un montant supérieur à 200 millions de dollars, ainsi que d’autres réparations spécifiques. Adocia s’attend à une décision sur ces demandes d’arbitrage au second semestre 2018.
A propos d’ADOCIA
Adocia est une société de biotechnologie au stade clinique spécialisée dans le développement de formulations innovantes de protéines et de peptides déjà approuvées. Le portefeuille de produits injectables d’Adocia pour le traitement du diabète, qui comprend cinq produits en phase clinique et trois produits en phase préclinique, est l’un des plus larges et des plus différenciés de l’industrie. Adocia a également étendu son portefeuille au développement de traitements pour l’obésité et le syndrome du grêle court.
La plateforme technologique brevetée BioChaperone® vise à améliorer l’efficacité et/ou la sécurité des protéines thérapeutiques tout en facilitant leur utilisation par les patients. Adocia personnalise BioChaperone à chaque protéine pour une application donnée, afin de répondre aux besoins spécifiques des patients.
Le pipeline clinique d’Adocia comprend quatre formulations innovantes d’insuline pour le traitement du diabète : deux formulations ultra-rapides d’insuline analogue lispro (BioChaperone Lispro U100 et U200), une formulation à action rapide d’insuline humaine (HinsBet U100) et une combinaison d’insuline lente glargine et de l’insuline à action rapide lispro (BioChaperone Combo). De plus, une formulation aqueuse de glucagon humain (BioChaperone Human Glucagon) a obtenu des résultats positifs dans une étude de Phase 1. Adocia développe également une combinaison prandiale d'insuline humaine avec le pramlintide d'amyline (BioChaperone Pramlintide hIns), deux combinaisons d’insuline glargine avec des GLP- 1 (BioChaperone Glargine Dulaglutide et BioChaperone Glargine Liraglutide), une formulation aqueuse prête à l’emploi de teduglutide (BioChaperone Teduglutide) et une combinaison prête à l’emploi de glucagon et d’exenatide (BioChaperone Glucagon Exenatide), toutes en développement préclinique.
Adocia a pour but de délivrer “Des médicaments innovants pour tous, partout.”
Pour en savoir plus sur Adocia, rendez-nous visite sur www.adocia.com
Avertissement
Le présent communiqué contient des déclarations prospectives
relatives à Adocia et à ses activités. Adocia estime que ces
déclarations prospectives reposent sur des hypothèses raisonnables.
Cependant, aucune garantie ne peut être donnée quant à la réalisation
des prévisions exprimées dans ces déclarations prospectives qui sont
soumises à des risques dont ceux décrits dans le document de référence
d’Adocia déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 11 avril
2017 et disponible sur le site Internet d’Adocia (www.adocia.com),
et notamment aux incertitudes inhérentes à la recherche et
développement, aux futures données cliniques et analyses et à
l’évolution de la conjoncture économique, des marchés financiers et des
marchés sur lesquels Adocia est présente. Les déclarations prospectives
figurant dans le présent communiqué sont également soumises à des
risques inconnus d’Adocia ou qu’Adocia ne considère pas comme
significatifs à cette date. La réalisation de tout ou partie de ces
risques pourrait conduire à ce que les résultats réels, conditions
financières, performances ou réalisations d’Adocia diffèrent
significativement des résultats, conditions financières, performances ou
réalisations exprimés dans ces déclarations.
Le présent
communiqué et les informations qu’il contient ne constituent ni une
offre de vente ou de souscription, ni la sollicitation d’un ordre
d’achat ou de souscription des actions d’Adocia dans un quelconque pays.
ANNEXE : Résultats annuels au 31 décembre 2017 – Normes IFRS
Le tableau ci-dessous résume le compte de résultat de la Société aux normes IFRS pour l’exercice clos au 31 décembre 2017, avec un comparatif par rapport à l’exercice 2016.
En milliers d'euros |
Exercice 2017 (12 mois) |
Exercice 2016 (12 mois) |
||
Chiffre d'affaires (a) | 19 469 | 22 488 | ||
Contrat de recherche et de collaboration | 650 | 11 739 | ||
Revenues des licences | 18 819 | 10 749 | ||
Autres Revenus (b) | 7 708 | 7 966 | ||
Crédit d'impôt recherche | 7 535 | 7 812 | ||
Subventions, financements publics et autres | 173 | 154 | ||
Produits opérationnels (a) + (b) | 27 177 | 30 454 | ||
Dépenses de recherche et de développement | (27 074) | (30 971) | ||
Frais généraux | (8 284) | (7 484) | ||
Charges opérationnelles | (35 358) | (38 455) | ||
RESULTAT OPERATIONNEL (PERTE) | (8 180) | (8 001) | ||
RESULTAT FINANCIER NET (PERTE) | (335) | 181 | ||
Charge d'impôt | (35) | (72) | ||
RESULTAT NET (PERTE) | (8 550) | (7 892) | ||
Résultat de base par action (€) | (1,2) | (1,2) | ||
Résultat dilué par action (€) | (1,2) | (1,2) | ||
RESULTAT NET PART DU GROUPE | (8 550) | (7 892) |
Produits opérationnels
Les produits opérationnels de la Société proviennent des accords de collaboration et de licence ainsi que du financement public des dépenses de recherche. Ils s’élèvent à 27,2 millions d’euros en 2017 contre 30,5 millions d’euros en 2016, selon la répartition suivante :
En milliers d'euros |
Exercice 2017 (12 mois) |
Exercice 2016 (12 mois) |
||
Chiffre d'affaires (a) | 19 469 | 22 488 | ||
Contrat de recherche et de collaboration | 650 | 11 739 | ||
Revenues des licences | 18 819 | 10 749 | ||
Subvention, crédit d'impôt recherche et autres (b) | 7 708 | 7 966 | ||
PRODUITS OPERATIONNELS (a) + (b) | 27 177 | 30 454 |
Le chiffre d’affaires 2017 d’un montant de 19,5 millions d’euros au 31 décembre 2017 résulte essentiellement du contrat de collaboration et de licence signé avec Eli Lilly fin 2014 et qui s’est terminé au 31 mai 2017.
La décision d’Eli Lilly de mettre un terme à la collaboration sur BioChaperone Lispro a eu un impact significatif sur le chiffre d’affaires de l’année 2017. En effet, en normes IFRS, le paiement initial effectué par Lilly en décembre 2014 d’un montant de 40,8 millions d’euros (50 millions de dollars), était amorti linéairement sur la durée du développement initialement prévue au contrat. La fin du contrat a conduit la Société à reconnaître en revenu le solde restant à amortir, c’est à dire 18,8 millions d’euros. Ce revenu de licence n’a pas d’impact sur la trésorerie de la Société, le paiement ayant été effectué au moment de la signature en décembre 2014.
Tout au long de cette collaboration qui s’est achevée fin mai 2017, Lilly a pris en charge l’ensemble des dépenses internes et externes engagées par Adocia dans le cadre du développement de BioChaperone Lispro. Ces revenus se sont élevés à 0,7 million d’euros en 2017 alors qu’ils représentaient 11,8 millions d’euros en 2016.
Les autres produits opérationnels sont constitués du Crédit d’Impôt Recherche qui s’élève à 7,5 millions d’euros au 31 décembre 2017 comparé à 7,8 millions d’euros au 31 décembre 2016. Cette légère baisse est en ligne avec le montant moindre des dépenses de recherche et développement enregistrées cette année.
Charges opérationnelles
Le tableau ci-dessous représente les charges opérationnelles par fonction pour les exercices clos au 31 décembre 2016 et 2017 :
En milliers d'euros |
Exercice 2017 (12 mois) |
Exercice 2016 (12 mois) |
||
Dépenses de recherche et de développement | (27 074) | (30 971) | ||
Frais généraux | (8 284) | (7 484) | ||
CHARGES OPERATIONNELLES | (35 358) | (38 455) |
Les dépenses de recherche et développement comprennent essentiellement les frais de personnel affectés à la recherche et au développement, les coûts de sous-traitance (dont études précliniques et essais cliniques), les coûts de propriété intellectuelle, les achats de matériels (réactifs et autres consommables), de produits pharmaceutiques et autres matières premières. Elles s’élèvent à 27,1 millions d’euros en 2017 contre 31 millions d’euros en 2016. Ces dépenses représentent près de 77% des charges opérationnelles en 2017.
Les frais administratifs et frais généraux comprennent essentiellement, les frais de personnel non affectés à la recherche et au développement ainsi que les coûts de prestation de services se rapportant à la gestion et au développement des affaires commerciales de la Société, et de sa filiale aux Etats-Unis. Ils se sont élevés à 8,3 millions d’euros en 2017 contre 7,5 millions d’euros en 2016. En 2017, ce poste intègre également les frais d’avocats engagés dans le cadre des procédures d’arbitrage lancées à l’encontre d’Eli Lilly.
Le tableau ci-dessous analyse les charges opérationnelles par nature de dépenses, pour les exercices clos aux 31 décembre 2016 et 2017 :
En milliers d'euros |
Exercice 2017 (12 mois) |
Exercice 2016 (12 mois) |
||
Achats consommés | (1 740) | (1 781) | ||
Charges de personnel | (10 843) | (12 051) | ||
Paiements en actions | (2 525) | (4 568) | ||
Charges externes | (19 019) | (19 070) | ||
Impôts et taxes | (217) | (222) | ||
Dotation aux amortissements et provisions | (1 013) | (763) | ||
CHARGES OPERATIONNELLES | (35 358) | (38 455) |
Les achats consommés de matières, produits et fournitures sont stables entre 2016 et 2017 à plus de 1,7 million d’euros.
Les charges de personnel se sont élevées à 10,8 millions d’euros en 2017 contre 12,1 millions d’euros en 2016. Compte tenu des embauches réalisées au cours de l’exercice 2016, les effectifs moyens sont passés de 115,9 Equivalents Temps Plein (ETP) en 2016 à 126,1 ETP en 2017, soit une augmentation de près de 9%. La diminution de 1,2 millions d’euros des charges de personnel reflète donc essentiellement la politique salariale prudente à la suite de l’annonce de la fin du partenariat avec Eli Lilly qui s’est caractérisée en 2017 par le gel des salaires et l’absence de primes.
Le poste « paiements en action » de 2,5 millions d’euros en 2017 intègre principalement l’impact des plans mis en place les années précédentes, les attributions effectuées au cours de l’année ayant été limitées. En application des normes IFRS 2, ces charges correspondent à la juste valeur des instruments de capitaux attribués aux dirigeants et aux salariés. Ces éléments sont sans impact sur les comptes sociaux ni sur la trésorerie de la Société.
Les charges externes comprennent principalement les coûts des études précliniques, des essais cliniques, les dépenses de sous-traitance, les coûts de propriété intellectuelle, les honoraires et les frais généraux. Ces dépenses s’élèvent à 19 millions d’euros et sont restés stables entre les deux exercices 2016 et 2017, la baisse des dépenses de recherche et développement, notamment d’ordre clinique, ayant été compensée partiellement par les honoraires d’avocats engagés dans les procédures à l’encontre d’Eli Lilly.
Les impôts et taxes s’établissent à 0,2 million d’euros sur les deux exercices.
Les dotations aux amortissements s’élèvent à 1 million d’euros pour l’année 2017 comparé à 0,8 million d’euros l’an dernier. L’augmentation de 0,2 million d’euros résulte principalement des amortissements relatifs au bâtiment acquis en avril 2016 qui avaient affecté partiellement les comptes de l’an dernier.
Résultat financier net
Le résultat financier net est déficitaire de 0,3 million d’euros en 2017, comparé à un gain de 0,2 million d’euros l’an dernier. Ceci s’explique par la baisse de la position de trésorerie de la Société associée à une diminution des produits de placements dans un contexte général de réduction des taux.
La politique de placement de la Société privilégie la liquidité, l’absence de risque en capital ainsi que, dans la mesure du possible, une performance garantie.
Impôts sur les Sociétés
Le montant de l’impôt 2017 figurant au compte de résultat consolidé pour un montant de 35 milliers d’euros correspond uniquement à l’impôt de la filiale basée aux Etats-Unis, la Société mère étant en déficit fiscal sur l’année à hauteur de 32,7 millions d’euros.
Le montant des déficits fiscaux reportables, après imputation réalisée au titre de l’exercice 2017, s’élève à 95,7 millions d’euros. Ce report déficitaire n’est pas limité dans le temps. La Société ne pouvant déterminer de façon suffisamment fiable à quel horizon elle pourra résorber son déficit cumulé, elle ne reconnait pas d’actif d’impôt différé relatif à ce déficit.
Résultat net
La perte nette de l’année 2017 s’élève à 8,6 millions d’euros, comparé à une perte nette de 7,9 millions d’euros en 2016. La perte nette par action en 2017 s’établit à 1,20 euro, restant ainsi stable par rapport à 2016.
Analyse du bilan
Actif non courant
Les actifs non courants augmentent de 0,3 million d’euros entre 2016 et 2017, principalement du fait de l’acquisition d’un hangar et de l’aménagement de la cour intérieure (+0,8 million d’euros) compensés par la baisse du dépôt lié au contrat de liquidité (-0,3 million d’euros). La variation résiduelle de 0,2 million d’euros correspond aux amortissements des 12 mois minorés des investissements d’équipements scientifiques et d’aménagement du bâtiment réalisés au cours de l’année.
Les actifs non courants passent ainsi de 8,8 millions d’euros à fin décembre 2016 à 9,1 millions d’euros fin décembre 2017.
Actifs courants
Les actifs courants s’élèvent à 44,7 millions d’euros au 31 décembre 2017 comparé à 70 millions d’euros au 31 décembre 2016. Ils sont composés des éléments suivants :
Le poste « Trésorerie et équivalents de trésorerie » est passé de 58 millions d’euros au 31 décembre 2016 à 34,8 millions d’euros au 31 décembre 2017. La consommation de cash de 23,3 millions d’euros sur l’exercice 2017 reflète un niveau de dépenses identique à celui de l’an dernier mais qui, contrairement à 2016, sont financées intégralement par la Société.
Le poste « créances clients » s’élevait au 31 décembre 2016 à 2,5 millions d’euros et était constitué essentiellement de la créance liée aux activités refacturées à Lilly dans le cadre du contrat alors en place. Fin 2017, seules les créances liées à la refacturation des loyers afférant à la location d’une partie des locaux appartenant à Adocia figurent au bilan pour un montant non significatif.
Les autres actifs courants passent de 9,5 millions d’euros au 31 décembre 2016 à 9,8 millions d’euros au 31 décembre 2017.
Passifs courants et non courants
Les passifs sont composés principalement de quatre postes, présentés au bilan selon leur maturité :
- Les postes « dettes fournisseurs » en passif courant d’un montant de 4,9 millions d’euros comparé à 4,6 millions d’euros fin décembre 2016.
- Le poste « dettes financières » d’un montant total de 7,3 millions d’euros à fin décembre 2017 en augmentation de 0,3 million d’euros par rapport à l’an dernier. Cette hausse provient essentiellement des lignes de trésorerie contractées pour 0,8 million d’euros (1 million de dollars) pour financer les frais d’avocats engagés dans le cadre des procédures juridiques lancées à l’encontre d’Eli Lilly. Cette augmentation est compensée pour partie par les remboursements des emprunts contractés notamment pour financer le bâtiment. La partie court terme, présentée en « dettes financières courant » s’élève à 1,6 million d’euros fin décembre 2017 comparé à 0,7 million d’euros l’an dernier.
- Les « provisions à long terme » regroupent principalement les provisions pour indemnités de départ à la retraite qui s’élèvent à 2,2 millions d’euros pour l’exercice 2017 contre 1,7 million d’euros pour l’exercice 2016.
- Le poste « autres passifs » intègre principalement sur 2017 les dettes fiscales et sociales qui s’élèvent à 2,1 millions d’euros, en baisse de 1,7 million par rapport à l’an dernier en raison de l’absence de provision pour primes comptabilisée au titre de l’exercice 2017. En 2016, les autres passifs intégraient également 18,8 millions d’euros de produits constatés d’avance liés au contrat signé avec Eli Lilly fin 2014 relatif au développement de l’insuline ultra-rapide BioChaperone® Lispro. Compte tenu de l’arrêt en janvier 2017 par Lilly du contrat de collaboration, le solde non encore amorti a été intégralement reconnu en chiffre d’affaires selon les normes IFRS.
Trésorerie, financement et capitaux
Financement par l’emprunt
En 2016, la Société a contracté un emprunt pour financer l’acquisition du bâtiment dans lequel elle est installée depuis sa création ainsi que des parkings attenants. A fin 2017, le capital restant dû s’élève à 5,3 millions d’euros.
Enfin, sur 2017, la Société a financé les frais juridiques engagés dans le cadre des arbitrages lancés à l’encontre d’Eli Lilly. Ce financement, obtenu auprès de deux banques prend la forme de deux lignes de trésorerie d’un montant maximal de 1,5 million de dollars chacune.
Au 31 décembre 2017, les dettes financières d’Adocia sont en hausse de 0,5 million d’euros pour atteindre 7,6 millions d’euros, avec une partie à moins d’un an de 1,8 million d’euros.
Tableau de flux de trésorerie
En milliers d'euros, comptes consolidés, normes IAS/IFRS |
Exercice 2017 (12 mois) |
Exercice 2016 (12 mois) |
||
Flux net de trésorerie généré par l'activité | (22 227) | (13 138) | ||
Flux net de trésorerie lié aux opérations d'investissement | (1 685) | (7 189) | ||
Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement | 653 | 6 301 | ||
Variation de la trésorerie nette | (23 259) | (14 026) | ||
Trésorerie et équivalents à l'ouverture | 58 037 | 72 062 | ||
Trésorerie et équivalents à la clôture | 34 778 | 58 037 |
Flux net de trésorerie générés par l’activité
Pour l’exercice 2017, le décaissement net de trésorerie lié aux opérations s’élève à 22,2 millions d’euros comparé à 13,1 millions d’euros l’an dernier.
Le flux net de trésorerie intègre les remboursements par Eli Lilly des dépenses internes et externes supportées par Adocia sur le projet BioChaperone Lispro jusqu’à l’arrêt du contrat de collaboration. L’an dernier, la Société avait reçu au titre d’un contrat de licence 14,3 millions d’euros, comparé à 3,1 millions d’euros sur l’exercice 2017.
Flux net de trésorerie liés aux activités d’investissement
La consommation de trésorerie liée aux opérations d’investissement s’élève à 1,7 million d’euros en forte baisse comparé à l’an dernier (7,2 millions en 2016).
En 2016, la Société a acquis le bâtiment dans lequel elle est installée depuis sa création ainsi que des parkings attenants, pour un montant total de 5,6 millions d’euros, financés par emprunts bancaires (flux positif de trésorerie lié au financement de cette opération).
Dans la continuité de cette opération, la Société a acquis en 2017 un hangar et la cour intérieure appartenant au même complexe immobilier pour 0,8 million d’euros. Elle a également poursuivi ses investissements en matériels et aménagements pour un montant de 0,8 million d’euros, dont 0,1 million d’euros financés par crédit-bail.
Flux net de trésorerie liés aux opérations de financement
En 2017, le flux net de trésorerie lié aux opérations de financement résulte principalement de l’obtention de deux lignes de trésorerie destinées à financer les frais juridiques engagés pour les demandes d’arbitrage lancées à l’encontre d’Eli Lilly. L’impact au 31 décembre 2017 sur la trésorerie d’Adocia est de 0,8 million d’euros (1 million de dollars).