PARIS--(BUSINESS WIRE)--Regulatory News:
Veolia Environnement (Paris:VIE):
Antoine Frérot, Président Directeur Général du Groupe a déclaré : «Les résultats de ce premier trimestre sont satisfaisants et viennent conforter notre plan stratégique. La croissance de notre chiffre d’affaires, dont nous avions constaté le redémarrage au dernier trimestre, enregistre une accélération significative. La croissance de nos résultats est également en ligne avec nos prévisions, malgré quelques éléments exceptionnels mais prévus. Notre programme d’économies de coûts, rehaussé afin de soutenir nos résultats et compenser ces éléments exceptionnels, est lui aussi conforme à nos attentes. Ce solide début d’exercice nous permet d’être confiants dans l’atteinte de nos objectifs pour l’ensemble de l’année.»
1 | Après prise en compte des ajustements IFRIC 12 et IFRS 5 et à change constant | |
A périmètre et change constants, la croissance du CA s’élève à 3,1% |
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Croissance soutenue du chiffre d’affaires à 6 270 M€, soit +4,6%,
contre 5 995 M€ au T1 2016 retraité. A change constant la progression
est de 4,5%.
La variation des changes a eu un impact non significatif sur le compte de résultat.
La forte hausse du chiffre d’affaires de 275 M€ se décompose de la façon suivante :
- En France, l’activité est en baisse de 1,5% à 1.303 M€, mais en croissance de 0,6% à périmètre constant après la cession de Bartin au T4, 2016. L’Eau est en retrait de 2,6%, avec des volumes en baisse de 0,4%, une indexation tarifaire de -0,3% et un impact de -0,3% des renégociations de contrats. Dans la Propreté, l’activité est stable en données publiées mais en hausse de 4,8% à périmètre constant. Le Groupe a enregistré une hausse de 6,8% des volumes mis en décharge, une performance solide dans l’incinération et a bénéficié de la hausse du prix du papier dans son activité de Recyclage.
- A 2 275 M€, l’Europe hors France affiche une progression soutenue de +7,2% à change constant. Le Royaume-Uni est en hausse de 6,1% à change constant grâce au démarrage de nouveaux contrats, une bonne disponibilité des PFI et la hausse du prix des matières recyclées. L’Europe Centrale progresse de 9% à change constant, avec un effet climat favorable par rapport au T1 2016 pour la chaleur, l’effet de l’intégration du réseau de chaleur de Prague Rive Gauche et des usines de cogénérations biomasse en Hongrie et de bons volumes dans l’Eau. L’Allemagne est en forte hausse, à 11,1%, principalement grâce à une bonne dynamique commerciale et à la hausse des prix des matières recyclées de l’activité Propreté.
- Le Reste du monde est en forte croissance, à 1 648 M€ (+11,8% à change constant). Les Etats-Unis continuent de bénéficier de l’intégration de l’activité régénération d’acide sulfurique et d’un bon dynamisme des déchets toxiques. L’activité Services industriels reste sous pression (-3%) et le climat a été peu favorable à l’activité Energie. L’Asie continue d’enregistrer une forte croissance (+18% à change constant), notamment avec la montée en puissance du contrat SINOPEC et toujours de bons volumes dans les Déchets. L’Amérique Latine est également en forte progression (+27% à change constant). La zone Pacifique est quasi-stable (-1,4% à change constant) toujours pénalisée par les services industriels tout comme la zone Afrique Moyen-Orient (+0,5%) avec une croissance au Moyen-Orient et au Maroc et un repli au Gabon.
- Les Activités mondiales sont en décroissance de 3,2% à change constant avec la poursuite de la baisse du chiffre d’affaires dans l’ingénierie et de la SADE (-11,4% au total) partiellement compensée par la croissance des activités déchets toxiques (+2,2%).
- Par activité, à change constant, l’Eau est en repli de -0,9% avec d’une part une bonne activité dans les concessions mais la baisse des travaux de construction d’autre part. La Propreté progresse de 8,1% (+5,6% à périmètre et change constants) et l’Energie est en croissance de 9,7% (+7,1% à périmètre et change constants).
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Croissance de 0,9% de l’EBITDA, à 863 M€ contre 855 M€ au T1 2016
retraité.
La croissance de l’EBITDA est marquée par :
- Le redémarrage de la croissance du chiffre d’affaires.
- Les économies de coûts récurrentes qui ont atteint 63 M€, principalement grâce à l’amélioration de l’efficacité opérationnelle et des achats.
- La faible indexation tarifaire.
- Et des surcoûts temporaires notamment au plan commercial, au titre de la maintenance de certaines installations et au titre de charges cash d’auto-assurance.
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EBIT Courant de 431 M€ contre 407 M€ au T1 2016 retraité, en hausse
de +5,9 % en données courantes et +6,1% à change constant.
- La croissance de l’EBIT Courant bénéficie de la hausse de l’EBITDA et de la progression de la contribution des co-entreprises et entreprises associées ainsi que d’un solde de reprise de provisions positif, contrepartie de charges d’auto-assurance au niveau de l’EBITDA (12M€).
- Résultat net courant part du Groupe de 155 M€ contre 148 M€ au T1 2016 retraité, en croissance de 4,8% en données courantes et de +3,7% à change constant. Hors plus-values, la croissance atteint 7% à change constant.
- L’Endettement Financier Net est en hausse de 164 M€ (122 M€ hors effet de change) à 8 430 M€ au 31 mars 2017, contre 8 266 M€ au 31 mars 2016 retraité. Il prend en compte 327 M€ d’opérations financières nettes sur les douze derniers mois..
******************
Au regard du démarrage satisfaisant de l’exercice 2017, le Groupe confirme ses perspectives.
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Perspectives 2017*
- Redémarrage de la croissance du chiffre d’affaires
- Stabilité ou croissance modérée de l’EBITDA
- Effort accru de réductions de coûts > à 250 M€
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Perspectives 2018*
- Poursuite de la croissance du chiffre d’affaires
- Reprise d’une croissance plus soutenue de l’EBITDA
- Réductions de coûts > à 300 M€
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Objectif 2019*
- Poursuite de la croissance du chiffre d’affaires et plein effet des économies
- EBITDA compris entre 3,3 et 3,5 Mds€ (hors IFRIC 12)
*à change constant
Le groupe Veolia est la référence mondiale de la gestion optimisée des ressources. Présent sur les cinq continents avec plus de 163 000 salariés, le Groupe conçoit et déploie des solutions pour la gestion de l’eau, des déchets et de l’énergie, qui participent au développement durable des villes et des industries. Au travers de ses trois activités complémentaires, Veolia contribue à développer l’accès aux ressources, à préserver les ressources disponibles et à les renouveler.
En 2016, le groupe Veolia a servi 100 millions d’habitants en eau potable et 61 millions en assainissement, produit 54 millions de mégawattheures et valorisé 30 millions de tonnes de déchets. Veolia Environnement (Paris Euronext : VIE) a réalisé en 2016 un chiffre d’affaires consolidé de 24,39 milliards d’euros. www.veolia.com
Avertissement important
Veolia Environnement est une société cotée à Euronext Paris et le présent communiqué de presse contient des « déclarations prospectives » (forward-looking statements) au sens des dispositions du U.S. Private Securities Litigation Reform Act de 1995. Ces déclarations ne sont pas des garanties quant à la performance future de la Société. Les résultats effectifs peuvent être très différents des déclarations prospectives en raison d’un certain nombre de risques et d’incertitudes, dont la plupart sont hors de notre contrôle, et notamment : les risques liés au développement des activités de Veolia Environnement dans des secteurs très concurrentiels qui nécessitent d'importantes ressources humaines et financières, le risque que des changements dans le prix de l'énergie et le niveau des taxes puissent réduire les bénéfices de Veolia Environnement, le risque que les autorités publiques puissent résilier ou modifier certains des contrats conclus avec Veolia Environnement, le risque que les acquisitions ne produisent pas les bénéfices que Veolia Environnement espère réaliser, les risques liés aux termes et conditions figurant habituellement dans les accords de cession, le risque que le respect des lois environnementales puisse devenir encore plus coûteux à l'avenir, le risque que des fluctuations des taux de change aient une influence négative sur la situation financière de Veolia Environnement telle que reflétée dans ses états financiers avec pour résultat une baisse du cours des actions de Veolia Environnement, le risque que Veolia Environnement puisse voir sa responsabilité environnementale engagée en raison de ses activités passée, présentes et futures, de même que les autres risques décrits dans les documents déposés par Veolia Environnement auprès de l’Autorités des Marchés Financiers. Veolia Environnement n’a pas l’obligation ni ne prend l’engagement de mettre à jour ou réviser les déclarations prospectives. Les investisseurs et les détenteurs de valeurs mobilières peuvent obtenir gratuitement auprès de Veolia Environnement (www.veolia.com) copie des documents déposés par Veolia Environnement auprès de l’Autorités des Marchés Financiers.
Ce communiqué de presse contient des indicateurs non strictement comptables (« non GAAP »). Ces indicateurs non GAAP pourraient être définis différemment des indicateurs similaires publiés par d’autres groupes, et ne doivent pas se substituer aux indicateurs préparés en conformité avec les normes IFRS.
INFORMATIONS FINANCIÈRES AU 31 MARS 2017
A] CHIFFRES CLES
Les résultats se détaillent comme suit :
(en millions d’euros) |
31 mars 2016 |
Retraitements IFRIC |
31 mars |
31 mars 2017 |
Variation en |
Variation à |
||||||
Chiffre d’affaires | 6 089 | -94 | 5 995 | 6 270 | +4,6% | +4,5% | ||||||
EBITDA | 840 | 15 | 855 | 863 | +0,9% | +0,9% | ||||||
Marge d’EBITDA | 13,8% | 14,3% | 13,8% | |||||||||
EBIT Courant (1) | 413 | -6 | 407 | 431 | +5,9% | +6,1% | ||||||
Résultat net courant – part du Groupe | 173 | -25 | 148 | 155 | +4,8% | +3,7% | ||||||
Résultat net courant – part |
170 | -25 | 145 | 156 | +8,1% | +7,0% | ||||||
Investissements industriels | 246 | 28 | 274 | 271 | ||||||||
Free cash-flow net (2) | -343 | -31 | -374 | -391 | ||||||||
Endettement financier net | 8 265 | 1 | 8 266 | 8 430 |
(1) Y compris la quote-part de résultat net courant des co-entreprises dans le prolongement des activités du Groupe et entreprises associées.
(2) Le free cash-flow net correspond au free cash-flow des activités poursuivies i.e. somme de l’EBITDA, des dividendes reçus, de la variation du besoin en fonds de roulement opérationnel, de la capacité d'autofinancement financière, moins les frais financiers nets, les investissements industriels nets, les impôts versés, les dépenses de renouvellement, les charges de restructuration et les autres charges non courantes.
(3) Les retraitements au 31 mars 2016 concernent l’application de l’interprétation IFRIC 12 ainsi que le classement de la Lituanie en activité non poursuivie conformément à la norme IFRS 5 (cf. Annexe).
Les principaux impacts de change sont les suivants :
Impacts de change au 31 mars 2017 (vs 31 mars 2016 retraité) | % | M€ | ||
Chiffre d’affaires | 0,1% | 3 | ||
EBITDA | -0,1% | -1 | ||
EBIT Courant | -0,2% | -1 | ||
Résultat net courant | 1,1% | 2 | ||
Endettement financier net (vs mars 2016 retraité) | 0,5% | 42 | ||
Endettement financier net (vs décembre 2016) | 0,9% | 70 |
B] COMPTE DE RESULTAT
1. Chiffre d’affaires
Le chiffre d’affaires consolidé du Groupe s’élève à 6 269,8 millions d’euros au 31 mars 2017 contre 5 995,1 millions d’euros au 31 mars 2016 retraité, soit une progression de +4,5% à change constant. Hors activité Travaux2 et hors impact du prix des énergies, le chiffre d’affaires est en augmentation de +5,9% à change constant.
1.1. Chiffre d’affaires par segment
Par segment, l’évolution du chiffre d’affaires par rapport au 31 mars 2016 retraité se détaille comme suit :
Variation 2016/2017 | ||||||||||
En millions d’euros |
31 mars |
31 mars 2017 |
en |
à change |
A cc hors impact |
|||||
France | 1 322,9 | 1 302,9 | -1,5% | -1,5% | -1,7% | |||||
Europe,hors France | 2 171,6 | 2 274,6 | +4,7% | +7,2% | +8,0% | |||||
Reste du monde | 1 426,1 | 1 647,9 | +15,6% | +11,8% | +11,2% | |||||
Activités mondiales | 1 067,7 | 1 036,6 | -2,9% | -3,2% | +3,6% | |||||
Autres | 6,8 | 7,8 | - | - | - | |||||
Groupe | 5 995,1 | 6 269,8 | +4,6% | +4,5% | +5,9% |
-
Chiffre d’affaires en léger repli en France (-1,5% par rapport
au 31 mars 2016 retraité et +0,6% à périmètre constant) : le recul de
l’Eau est compensé par la croissance dans les Déchets.
- Le chiffre d’affaires de l’Eau est en retrait de -2,6% par rapport au 31 mars 2016 retraité, en lien avec la baisse de -0,4% des volumes vendus, des indexations tarifaires en diminution de -0,3% et des effets commerciaux négatifs (perte du contrat de Blois et d’un contrat de prestation de facturation et d’encaissement à Nice) ;
- L’activité Déchets est stable par rapport au 31 mars 2016 retraité, mais progresse de 4,8% à périmètre constant, retraité de l’impact de la cession de Bartin Recycling le 30 novembre 2016. La bonne tenue des activités incinération (démarrage du contrat de Nancy et des travaux sur l’usine Synerval au Mans) et des volumes mis en décharge (+6,8%), ainsi que la hausse du prix des matières recyclées (+10% sur le papier), et l’augmentation des tarifs dans la collecte municipale et commerciale, s’accompagnent de la poursuite d’un fort développement commercial qui se traduit par un bon taux de renouvellement des contrats et des gains de contrats significatifs (contrat d’Halluin à Lille...)
-
L’Europe hors France (hors Lituanie classée en activité non
poursuivie) est en progression de +7,2% à change constant par rapport
au 31 mars 2016 retraité, et affiche une bonne dynamique dans les
principaux pays :
- Au Royaume Uni, le chiffre d’affaires de 484 millions d’euros est en hausse de +6,1% à change constant (contre -1,4% au 31 décembre 2016), grâce à la bonne performance des PFI (avec un taux de disponibilité moyenne des incinérateur de 95%), l’impact positif des nouveaux contrats dans les Déchets en 2016 et en 2017 (St Albans, Southend on Sea, HWRC, Army 2020), et la hausse du prix des matières recyclées (papier, ferrailles et métaux);
- En Europe du Nord, le chiffre d’affaires confirme à nouveau sa bonne dynamique et progresse de +10,2% à change constant par rapport au 31 mars 2016 retraité. L’Allemagne affiche une nette progression de son chiffre d’affaires grâce à la hausse des prix des matières recyclées (papier), l’augmentation des volumes de collecte commerciale, et l’intégration de nouveaux contrats (en particulier les parcs industriels rachetés à Nuon en mai 2016). Les autres pays d’Europe du Nord bénéficient quant à eux de la hausse des volumes sur l’activité recyclage de plastiques aux Pays-Bas, de l’intégration de l’entité Ferroweld en Suède en 2016, ainsi que de la bonne activité Travaux ;
- En Europe Centrale et Orientale, le chiffre d’affaires croît de +9,0% à change constant, à 864 millions d’euros, porté par un effet climat globalement positif (+17 millions d’euros), l’augmentation des volumes de chaleur et d’électricité vendus en Pologne, la hausse des volumes d’eau facturés, la hausse des tarifs d’eau en République tchèque, ainsi que par l’impact des développements récents réalisés par le Groupe : Prague Rive Gauche (14 millions d’euros), usines de cogénération Biomasse en Hongrie, nouveau contrat d’Eau en Arménie. Ces éléments sont atténués par la baisse des tarifs dans l’énergie en Slovaquie, Hongrie et République tchèque.
-
Forte progression de +11,8% à change constant par rapport au 31 mars
2016 retraité du chiffre d’affaires du Reste du monde, dans la
plupart des géographies :
- Le chiffre d’affaires en Amérique du Nord est en hausse de +16,8% à change constant à 528 millions d’euros (versus un chiffre d’affaires stable au 31 décembre 2016). Il bénéficie de l’intégration des actifs de la division Produits Sulfurés de Chemours (52 millions d’euros), de l’acquisition d’une société de services énergétiques du bâtiment (Enovity) en janvier 2017, et de la bonne activité dans les déchets dangereux. Dans l’Energie municipale, l’augmentation du prix du gaz compense la baisse des volumes de chaleur vendus (en raison d’un hiver doux) ;
- Forte progression du chiffre d’affaires en Amérique Latine (+27,2% à change constant) grâce à la hausse des tarifs due à l’inflation en Argentine, la progression des volumes dans les Déchets (notamment sur le contrat de Buenos Aires en Argentine), dans l’Eau et les travaux (sur le contrat de Guayaquil en Equateur), ainsi que l’impact positif lié à l’acquisition de la décharge de Pedreira au Brésil en mai 2016 ;
- Le chiffre d’affaires de la zone Asie est en nette progression de +18,0% à change constant. En Chine, la forte croissance du chiffre d’affaires (+31,0%) résulte de l’intégration de Sinopec en 2016 dans l’Eau industrielle, de la progression des volumes vendus dans l’Energie sur les réseaux de chaleur de Harbin et Jiamusi et dans les contrats industriels (démarrage du contrat Hongda 2), ainsi que la hausse des volumes dans les Déchets. Le chiffre d’affaires du Japon est également porté par le développement de l’Eau municipale O&M et « customer service » ;
- Le chiffre d’affaires de la zone Pacifique est en recul de -1,4% à change constant au 31 mars 2017 (versus -3,1% au 31 décembre 2016). Dans les Déchets, la hausse des prix dans la collecte et la bonne tenue des activités de traitement restent compensées par la baisse des activités de collecte et de services industriels ;
- L’Afrique Moyen-Orient reste stable (+0,5% à change constant).
-
Activités mondiales : le chiffre d’affaires est en recul de
-3,2% à change constant par rapport au 31 mars 2016 retraité : le
dynamisme du chiffre d’affaires des Déchets dangereux est compensé par
la poursuite de la réduction des activités d’Engineering.
- Les Déchets dangereux affichent une croissance de +2,2% à change constant, qui s’explique notamment par de bonnes performances en maintenance industrielle (hausse des volumes et nouveaux contrats).
- L’activité Design & Build est en retrait de 11,4% à change constant, en lien avec le recentrage de l’activité et des commandes moindres par rapport à 2016. Le niveau de bookings reste faible, avec des retards enregistrés à l’international.
2 Les Travaux concernent les activités ingénierie et construction du Groupe (principalement chez Veolia Water Technologies et la SADE), ainsi que les travaux réalisés dans le cadre des contrats d’exploitation.
L’évolution du chiffre d’affaires entre 2016 et 2017 peut s’analyser comme suit par principaux effets :
L’effet change pour 3,2 millions d’euros (0,1% du chiffre d’affaires). Il reflète principalement la variation de la livre sterling (-60,2 millions d’euros), du dollar australien (+19,8 millions d’euros), du dollar américain (+18,5 millions d’euros), et du real brésilien (+9,4 millions d’euros).
L’effet périmètre pour +87 millions d’euros concerne principalement des développements réalisés en 2016 : l’intégration des actifs de la division Produits Sulfurés de Chemours aux Etats Unis (52 millions d’euros), de Prague Rive Gauche en République tchèque (14 millions d’euros), et de la décharge CDR Pedreira au Brésil (10 millions d’euros), ainsi que la cession de Bartin Recycling dans les Déchets en France (-39 millions d’euros).
La baisse du chiffre d’affaires de l’activité Construction (pour -74 millions d’euros, versus -117 millions d’euros au 1er trimestre 2016) provient essentiellement d’un recul moins marqué de Veolia Water Technologies et de la SADE, ainsi que de la fin de l’impact négatif lié à l’achèvement de la construction des incinérateurs PFI au Royaume Uni.
Le chiffre d’affaires du Groupe bénéficie de l’évolution favorable du prix des énergies et des matières recyclées à hauteur de +27 millions d’euros (versus -94 millions d’euros au 1er trimestre 2016), en lien avec la hausse du prix du papier recyclé en Europe ainsi que du prix de l’Energie aux Etats Unis, en partie compensées par la baisse du prix de l’Energie en Europe.
La dynamique commerciale connaît une amélioration significative (effet Commerce/ Volumes) à +152 millions d’euros (versus +98 millions d’euros au 1er trimestre 2016) :
- Augmentation des volumes à hauteur de +74 millions d’euros, en lien avec la hausse des volumes vendus en Allemagne (Energie) et en Europe Centrale (Eau et Energie), la croissance solide dans les Déchets en Allemagne, la bonne activité dans les Déchets dangereux au global, de bons volumes dans l’Energie et les Déchets en Chine, en partie compensés par la poursuite du recul des services industriels en Amérique du Nord et en Australie ;
- Effet commerce de +63 millions d’euros, grâce à de nombreux gains de contrats en Europe (dans les Déchets au Royaume Uni, ainsi que dans les contrats multi services industriels), et à une bonne performance en Asie (dont le contrat de Sinopec en Chine pour 31 millions d’euros) ;
- L’impact du climat de +15 millions d’euros est favorable en Europe Centrale mais négatif aux Etats Unis.
Les effets prix favorables sont liés à des indexations tarifaires toujours positives (à l’exception de la France), quoique très modérées, et à l’impact significatif de la hausse du prix dans les Déchets en Argentine.
1.2. Chiffre d’affaires par métier
Variation 2016/2017 | ||||||||||
En millions d’euros |
31 mars |
31 mars 2017 |
en |
à change |
A c.c hors impact |
|||||
Eau | 2 635 | 2 632 | -0,1% | -0,9% | +2,5% | |||||
Déchets | 2 014 | 2 155 | +7,0% | +8,1% | +8,1% | |||||
Energie | 1 346 | 1 483 | +10,1% | +9,7% | +9,3% | |||||
Groupe | 5 995 | 6 270 | +4,6% | +4,5% | +5,9% |
EAU
Le chiffre d’affaires de l’Eau est stable à change constant, et de +2,5% à change constant hors activité Travaux et impact du prix des énergies par rapport au 31 mars 2016 retraité. Cette évolution s’explique par:
- Une hausse des volumes et un effet commercial positif à hauteur de +1,9% au global. L’augmentation des volumes en Europe Centrale et Orientale est en partie compensée par la baisse des volumes en France (-0,4%). Le chiffre d’affaires bénéficie également de développements commerciaux réalisés dans l’Eau industrielle, notamment le contrat de Sinopec en Chine à hauteur de +31 millions d’euros ;
- Un effet prix légèrement négatif de -0,2% ;
- La baisse de l’activité Travaux de -2,8% : le chiffre d’affaires de Veolia Water Technologies reste en retrait, mais de façon moins importante qu’en 2016.
DÉCHETS
Le chiffre d’affaires de l’activité Déchets est en progression de +8,1% à change constant par rapport au 31 mars 2016 retraité (+5,6% à périmètre et change constants), en lien avec :
- Un effet périmètre de +2,5%, relatif notamment à l’acquisition de la Division Produits Sulfurés de Chemours aux Etats-Unis (+52 millions d’euros) ;
- Un effet commerce et volumes de +1,2%. Les volumes de Déchets sont en hausse en France (décharge, tri & recyclage), en Allemagne et dans les Déchets spéciaux au global, mais restent néanmoins faibles en Australie. Le chiffre d’affaires est également porté par de nombreux gains de contrats, en particulier au Royaume Uni et en Allemagne ;
- Un effet prix positif de +1,3%, notamment en Amérique Latine et en Allemagne ;
- L’impact favorable de la hausse du prix du papier et des volumes de matières recyclées (+1,8%).
ENERGIE
Le chiffre d’affaires de l’activité Energie est en hausse de +9,7% à change constant par rapport au 31 mars 2016 retraité (+7,1% à périmètre et change constants). Cette évolution s’explique par :
- Un effet périmètre de +2,7%, relatif à l’acquisition de Prague Rive Gauche en 2016, ainsi que d’une activité d’efficacité énergétique aux Etats Unis en 2017 (Enovity) ;
- Un effet climat favorable de 15 millions d’euros (soit +1,1%), notamment en Pologne et en République tchèque ;
- L’impact positif de la hausse des volumes et des développements commerciaux à hauteur de +4,6%, en lien avec la hausse des volumes d’énergie vendue en Europe Centrale et en Chine, ainsi que de nouveaux contrats d’efficacité énergétique ;
- Un effet prix légèrement positif de +0,6% : la baisse des prix de chaleur et d’électricité en Europe est largement compensée par la hausse du prix du gaz aux Etats Unis.
2. Autres éléments du compte de résultat
2.1 EBITDA
Au 31 mars 2017 l’EBITDA consolidé du Groupe s’élève à 862,9 millions d’euros, soit une augmentation de 0,9% à change constant par rapport au 31 mars 2016 retraité. Le taux de marge passe de 14,3% en mars 2016 retraité à 13,8% en mars 2017.L’évolution de l’EBITDA par segment est la suivante :
-
En France, l’EBITDA est en légère amélioration, porté par les
économies de coûts.
- Dans les métiers de l’Eau, l’EBITDA est stable au 1er trimestre 2017 grâce aux efforts significatifs de réductions des coûts, qui compensent la poursuite d’impacts défavorables : le pincement lié à des indexations tarifaires négatives, l’effet négatif des renégociations contractuelles, et la baisse des volumes (à hauteur de -0,4%) ;
- Dans les Déchets, l’EBITDA est en hausse de 6%, et bénéficie des efforts significatifs de réductions des coûts, de l’évolution favorable du prix du papier, et de l’impact des développements commerciaux.
-
Poursuite de la croissance de l’EBITDA en Europe hors France
(hors Lituanie), malgré des éléments défavorables, pour la plupart
ponctuels :
- En Europe Centrale et Orientale grâce aux efforts de réduction de coûts et à un effet climat favorable (+8 millions d’euros) ;
- Au Royaume Uni, grâce à la solide performance opérationnelle au global (liée aux plans d’efficacité), à l’impact favorable du prix du papier, compensés par des coûts ponctuels relatifs à des arrêts pour maintenance d’usines ;
- En Allemagne, la bonne activité dans les Déchets est compensée par l’effet de comparaison défavorable lié à des éléments non récurrents en 2016.
-
Croissance à deux chiffres de l’EBITDA dans le Reste du monde :
- Reprise de la croissance de l’EBITDA aux Etats Unis (après un exercice 2016 plus difficile), malgré un impact défavorable du climat dans l’Energie, grâce à la mise en place de mesures d’efficacité, ainsi qu’à l’intégration réussie des actifs de la division Produits Sulfurés de Chemours ;
- Progression à deux chiffres de l’EBITDA en Chine, en lien avec la bonne performance de l’Energie dans le secteur Municipal (hausse des volumes, gains d’efficacité, et effet climat favorable) et de l’Eau industrielle (contrat Sinopec).
- Dans le segment Activités mondiales, le bénéfice de la restructuration de Veolia Water Technologies ainsi que la bonne performance des Déchets dangereux sont compensés par des éléments défavorables de nature transitoire. Veolia Water Technologies poursuit son plan de transformation via la standardisation de ses offres, des économies dans les achats, la baisse des coûts administratifs & commerciaux.
Par effet, l’évolution de l’EBITDA entre 2016 et 2017 peut s’analyser comme suit :
L’impact change sur l’EBITDA est négatif et s’élève à -0,5 millions d’euros. Il reflète principalement la variation de la livre sterling (-7,9 millions d’euros), du real brésilien (+2,2 millions d’euros), du dollar australien (+1,6 millions d’euros), du dollar américain (+1,5 millions d’euros) et du won coréen (+1,3 millions d’euros).
L’effet périmètre pour +20,5 millions d’euros concerne principalement des développements réalisés en 2016 : l’intégration des actifs de la division Produits Sulfurés de Chemours aux Etats Unis, de Prague Rive Gauche en République tchèque, et de la décharge CDR Pedreira au Brésil.
Les effets Commerce et volumes sont favorables à hauteur de +16 millions d’euros, grâce à l’effet climat positif en Europe, la bonne performance des Déchets dangereux, les bons volumes d’Eau et d’Energie en Europe Centrale et Orientale, et la solide activité en Asie. Ces éléments sont toutefois atténués par la poursuite des difficultés dans l’Eau France en lien avec l’effet négatif des renégociations contractuelles et la baisse des volumes, ainsi que les coûts de démarrage du nouveau contrat en Arménie.
Les effets prix nets de l’inflation des coûts sont négatifs, principalement en France.
La contribution des plans d’économies de coûts s’élève à 63 millions d’euros, en ligne avec l’objectif annuel de 250 millions d’euros. Elle porte principalement sur l’efficacité opérationnelle (à hauteur de 47%), et les achats (30%), et concerne l’ensemble des géographies : la France (à hauteur de 30%), l’Europe hors France (22%), le Reste du monde (29%), les Activités mondiales (14%) et le Siège (5%).
Les coûts transitoires et les éléments ponctuels concernent notamment des coûts liés aux assurances (couverts par des reprises de provision), la hausse des coûts de maintenance au 1er trimestre (en particulier au Royaume Uni), ainsi que l’effet de comparaison défavorable lié à l’impact positif de fins de contrats en 2016.
2.2 EBIT Courant
L’EBIT Courant consolidé du Groupe au 31 mars 2017 s’établit à 430,5 millions d’euros, en progression de +6,1% à change constant par rapport au 31 mars 2016 retraité.Cette bonne croissance de l’EBIT Courant provient principalement :
- de l’amélioration de l’EBITDA du Groupe ;
- de l’augmentation des charges d’amortissement à change constant, en lien avec des effets périmètre, principalement aux Etats Unis suite à l’acquisition des actifs de Chemours en juillet 2016, mais également en Corée, en Chine, au Brésil, et dans l’Eau France ;
- de la variation favorable des reprises nettes de provisions opérationnelles, en particulier sur les provisions pour remise en état des sites centres d’enfouissement technique en France et au Royaume Uni et sur les captives d’assurance (+12 millions d’euros);
- des pertes de valeurs nettes sur actifs corporels, incorporels et AFOs comptabilisées en mars 2016 en particulier au Royaume Uni ;
- de la progression de la contribution des entités mises en équivalence, notamment en Chine.
L’effet change sur l’EBIT Courant est négatif de -0,7 millions d’euros et reflète principalement la variation de la livre sterling (-4,6 millions d’euros), et du real brésilien (+1,8 millions d’euros).
Les éléments de passage de l’EBITDA à l’EBIT Courant aux 31 mars 2017 et 2016 sont les suivants :
En millions d’euros |
31 mars |
31 mars 2017 |
||
EBITDA | 855,4 | 862,9 | ||
Dépenses de renouvellement | -67,4 | -66,9 | ||
Amortissements (*) | -401,4 | -416,2 | ||
Provisions, juste valeur et autres : | 2,6 | 26,8 | ||
|
-4,8 | 1,0 | ||
|
2,1 | 22,5 | ||
|
5,3 | 3,3 | ||
Quote-part du résultat net courant des co-entreprises et entreprises associées | 17,4 | 23,9 | ||
EBIT Courant | 406,6 | 430,5 |
(*) Y compris remboursement des actifs financiers opérationnels (AFO) à hauteur de -37,0 millions d’euros au 31 mars 2017 contre -44,2 millions d’euros au 31 mars 2016.
2.3 Résultat net courant
Le résultat net courant attribuable aux propriétaires de la société mère est en augmentation de 3,7% à change constant, à 154,8 millions d’euros au 31 mars 2017 contre 147,7 millions d’euros au 31 mars 2016 retraité, sous l’effet de la croissance de l’EBIT Courant, de la stabilité du coût de l’endettement financier net, de plus ou moins-values de cessions financières moins élevées au 31 mars 2017 par rapport au 31 mars 2016 retraité, et d’une contribution des minoritaires plus élevée en 2017 (liée à la saisonnalité et à la bonne activité en Europe Centrale et Orientale).
Hors plus ou moins-values de cessions financières nettes d’impôts, le résultat net courant attribuable aux propriétaires de la société mère est en augmentation de 7,0% à change constant, à 156,5 millions d’euros versus 144,8 millions d’euros au 31 mars 2016 retraité.
C] FINANCEMENT
En millions d’euros |
Mars 2016 |
Mars 2017 | ||
EBITDA | 855 | 863 | ||
Investissements industriels nets | -259 | -262 | ||
Variation BFR opérationnel | -728 | -736 | ||
Dividendes reçus des entités mises en équivalence et des co-entreprises | 3 | 11 | ||
Dépenses de renouvellement | -67 | -67 | ||
Autres charges non courantes et charges de restructuration | -6 | -17 | ||
Intérêts sur actifs opérationnels IFRIC 12 | -22 | -23 | ||
Eléments financiers (intérêts versés courants et capacité d’autofinancement financière) | -98 | -109 | ||
Impôts payés | -52 | -51 | ||
Free cash-flow net, avant versement du dividende, investissements financiers et cessions financières | -374 | -391 | ||
Endettement Financier Net à l’ouverture | 8 170 | 7 811 | ||
Endettement Financier Net à la clôture | 8 266 | 8 430 |
Le Free cash-flow net est négatif et s’élève à -391 millions d’euros au 31 mars 2017, contre -374 millions d’euros au 31 mars 2016 retraité.
Au global, l’Endettement financier net s'établit à 8 430 millions d'euros, contre 8 266 millions d’euros au 31 mars 2016 retraité.
Outre l’évolution du free cash-flow net, l’Endettement financier net est impacté par les investissements financiers à hauteur de -143 millions d’euros (qui incluent notamment l’acquisition d’Uniken en Corée pour -70 millions d’euros, et d’Enovity aux Etats Unis pour -28 millions d’euros), ainsi que par un effet de change défavorable de 70 millions d’euros sur les trois premiers mois de l’année (42 millions d’euros par rapport au 31 mars 2016).