LYON, France--(BUSINESS WIRE)--Regulatory News:
ADOCIA (Paris:ADOC) (Euronext Paris : FR0011184241 – ADOC - la « Société ») annonce aujourd’hui ses résultats financiers annuels pour l’année 2016. Les comptes ont été arrêtés par le conseil d’administration le 07 mars 2017 et seront présentés à l’approbation des actionnaires lors de la prochaine assemblée générale du 27 juin 2017.
« Après une année 2016 riche en résultats cliniques positifs, Adocia a dû faire face en janvier 2017 à la rupture inattendue du contrat de licence avec Eli Lilly portant sur son programme phare BioChaperone Lispro. » commente Gérard Soula, Président Directeur Général d’Adocia. « Nous recherchons activement un nouveau partenaire pour réaliser les études de phase 3 et commercialiser notre insuline ultra rapide. Nous fondons également de grands espoirs sur l’avancement clinique de BioChaperone Combo, ainsi que sur le potentiel des produits appelés à entrer en étude clinique en 2017. »
Une conférence téléphonique se tiendra le jeudi 09 mars à 18h
au
numéro suivant : 01 70 77 09 32
Vous pourrez réécouter l’enregistrement de cette conférence qui se tiendra en français au numéro suivant :
01 72 00 15 01
REF: 307433#
Un transcript en français et en anglais sera disponible sur le site web
de la Société
www.adocia.com
Principaux éléments financiers
Le tableau suivant résume les comptes annuels établis aux normes IFRS pour les exercices se terminant au 31 décembre 2016 et 2015 :
En milliers d'euros - IFRS |
Exercice 2016
(12 mois) |
Exercice 2015
(12 mois) |
||
Chiffre d'affaires | 22,488 | 36,936 | ||
Subvention, crédit d'impôt recherche et autres | 7,966 | 7,818 | ||
Produits opérationnels | 30,454 | 44,753 | ||
Frais de recherche et développement | (30,971) | (28,625) | ||
Frais administratifs et frais généraux | (7,484) | (6,025) | ||
Charges opérationnelles | (38,455) | (34,651) | ||
Résultat opérationnel (perte) | (8,001) | 10,103 | ||
Résultat financier net | 181 | 2,118 | ||
Impôts | (72) | 333 | ||
Résultat net (perte) | (7,892) | 12,553 |
Les états financiers consolidés au 31 décembre 2016 ainsi que des explications détaillées sur l’évolution des comptes sont présentés en annexe.
Les résultats de la Société pour l’année 2016 se caractérisent par :
- Une position de trésorerie solide de 58 millions d’euros, comparé à 72,1 millions d’euros au 31 décembre 2015.
Sur l’année 2016, la consommation nette de trésorerie nécessaire au financement des opérations s’est élevée à 14 millions d’euros, comparé à 15,3 millions d’euros sur la même période en 2015.
Les dettes financières à fin décembre 2016 s’élèvent à 7 millions d’euros et sont constituées principalement de l’emprunt contracté en 2016 pour financer l’acquisition du bâtiment où sont situés le centre de recherche de la Société et son siège social. Ce rachat est neutre sur le plan de la trésorerie, le remboursement de la dette se substituant au paiement des loyers.
-
Un résultat net négatif de 7,9 millions d’euros, comparé à un
bénéfice net de 12,6 millions d’euros en 2015, constitués
principalement par :
- Un chiffre d’affaires de 22,5 millions d’euros en 2016 (comparé à 37 millions d’euros en 2015) qui provient essentiellement de l’accord de licence et de collaboration signé en décembre 2014 avec Eli Lilly. En janvier 2017, Adocia a annoncé la décision d’Eli Lilly de mettre fin au contrat. Cette décision impactera les comptes financiers d’Adocia en 2017.
- D’autres produits opérationnels de près de 8 millions d’euros, dont le crédit d’impôt recherche de 7,8 millions d’euros calculé sur les dépenses 2016.
- Des charges opérationnelles de 38,5 millions d’euros (comparé à 34,7 millions d’euros en 2015) qui sont dédiées à plus de 80% aux activités de recherche et développement. L’augmentation des dépenses concerne principalement les dépenses de personnel, reflétant l’augmentation des effectifs (115,9 Equivalents Temps Plein -ETP- en 2016 comparé à 93,9 ETP en 2015) et l’impact des paiements en actions (non cash).
- Un résultat fiscal déficitaire (en normes françaises) conduisant à l’absence de charge d’impôt.
« Notre position de trésorerie de 58 millions d’euros à fin 2016 nous permet de poursuivre le développement de nos projets comme prévu. Nous restons extrêmement vigilants et rigoureux sur nos dépenses et mettons en place les actions nécessaires pour maintenir un horizon de trésorerie de plus 2 ans » commente Valérie Danaguezian, directeur financier d’Adocia.
Faits marquants de l’année 2016
- L’avancée du projet BioChaperone Lispro dans le cadre du partenariat avec Eli Lilly
En 2016, Adocia et Eli Lilly ont annoncé les résultats positifs de 4 études cliniques :
- Administration répétée chez les sujets avec un diabète de type 1 : cette étude a montré que BioChaperone Lispro U100 améliore le contrôle de la glycémie postprandiale comparé à Humalog® U100 (insuline lispro, Eli Lilly) au début et à la fin d’une période de traitement ambulatoire de 14 jours, durant laquelle chaque traitement était administré trois fois par jour chez des personnes avec un diabète de type 1.
- Administration répétée chez les sujets avec un diabète de type 2 : une étude similaire a confirmé ces résultats pour BioChaperone Lispro U100 vs. Humalog U100 après une période de traitement ambulatoire de 14 jours chez des sujets avec un diabète de type 2.
- Profil pharmacocinétique et pharmacodynamique de BioChaperone Lispro chez les sujets sains Japonais : cette étude a permis de confirmer le profil de BioChaperone Lispro chez des sujets Japonais, ce qui pourrait permettre d’inclure des Japonais atteints de diabète dans le programme global de Phase 3.
- Administration en pompe chez des sujets avec un diabète de type 1 : Cette étude a confirmé le profil ultra-rapide de BioChaperone Lispro U100 comparé à Humalog U100 chez des personnes avec un diabète de type 1 utilisant une pompe à insuline.
Ainsi, depuis la signature de l’accord de licence et de collaboration en décembre 2014, les deux sociétés ont complété avec succès 5 études cliniques portant sur BioChaperone Lispro U100 et une étude pilote de bioéquivalence BioChaperone Lispro U100/BioChaperone Lispro U200.
- Un engagement renforcé dans le diabète
L’année 2016 a été marquée par la décision stratégique de renforcer l’engagement de la Société dans le diabète. Ce marché se caractérise par une croissance continue et une très large population de patients pour lesquels le besoin médical reste persistant, en termes d’efficacité et de simplification des régimes de traitement. Adocia souhaite répondre aux besoins de ces patients en développant des thérapies innovantes, simples, seules ou en combinaison, avec pour objectif de se rapprocher de la physiologie d’une personne saine tout en maîtrisant les coûts de traitement.
En lien avec cette stratégie, Adocia a ainsi poursuivi en 2016 le développement des programmes en phase clinique :
- BioChaperone Lispro, dans le cadre du partenariat avec Eli Lilly, comme indiqué précédemment.
- BioChaperone Combo, la combinaison unique de l’insuline lente glargine et de l’insuline rapide lispro, avec le lancement d’une étude clinique de Phase 1/2 évaluant le contrôle de la glycémie postprandiale (tolérance au repas) obtenu chez des sujets avec un diabète de type 2. Les résultats de cette étude sont attendus au deuxième trimestre 2017.
- BioChaperone insuline humaine (HinsBet) : les résultats de l’étude clinique de phase 1/2 de tolérance au repas publiés en avril 2016 ont montré que le profil d’HinsBet U100 se traduisait par un contrôle glycémique postprandial supérieur à celui de l’insuline humaine (Humulin U100, Eli Lilly) et similaire à celui de l’insuline lispro (Humalog U100, Eli Lilly) pendant la première heure après administration.
La Société a lancé en 2016 deux nouveaux programmes en développement préclinique dans le domaine du diabète :
- BioChaperone Glucagon Humain : Ce projet a pour but de développer une formulation aqueuse de glucagon humain qui pourrait être utilisé pour le traitement des hypoglycémies en situation d’urgence ou dans le cadre d’un pancréas artificiel (pompe automatique permettant l’injection d’insuline et de glucagon sans intervention du patient). Sur la base de résultats de formulation et précliniques prometteurs, Adocia prépare le lancement d’une première étude clinique chez l’homme en 2017.
- BioChaperone Glargine GLP-1, combinaisons 2-en-1 d’insuline glargine et d’agonistes du récepteur au GLP-1, BioChaperone Glargine Dulaglutide et BioChaperone Glargine Liraglutide. Ces projets ont pour but de développer des options simples, 2-en-1, d’intensification du traitement après une insuline basale, qui soient à la fois efficaces et financièrement abordables. Sur la base de résultats de formulation et précliniques prometteurs, Adocia prévoit de lancer une première étude clinique chez l’homme en 2017.
Conformément à ce recentrage stratégique dans le domaine du diabète, Adocia a mis fin aux programmes mAbs (utilisant des technologies Adocia pour améliorer la formulation d’anticorps monoclonaux de sociétés partenaires) et DriveIn® (délivrance de traitements anticancéreux à l’aide de nanoparticules), tous deux encore au stade préclinique.
Enfin, l’année 2016 a été marquée par la fin du développement de BioChaperone PDGF-BB. En effet, en août 2016, Adocia a annoncé que BioChaperone PDGF-BB n’avait pas satisfait au critère d’évaluation principal de l’étude clinique de Phase 3 conduite en Inde évaluant ce produit pour le traitement de l’ulcère du pied diabétique. Bien que ces résultats soient en contradiction avec les résultats positifs obtenus durant l’essai de Phase 2, et après avoir initié une revue exhaustive des données pour expliquer cette divergence, Adocia a décidé d’arrêter tout travail de développement sur BioChaperone PDGF-BB.
Par ailleurs, à la suite de la promesse de vente signée en 2015, la Société est devenue propriétaire du bâtiment dans lequel elle est établie depuis sa création. Cette acquisition a été financée par emprunts bancaires.
Perspectives 2017 :
Le début de l’année a été marqué par la décision d’Eli Lilly de mettre un terme au contrat de licence et de collaboration signé en décembre 2014 pour le développement de formulations d’insuline ultra rapide BioChaperone Lispro. Le contrat prendra fin à l’issue d’une période de 4 mois pendant laquelle les données et les matériels fabriqués seront transférés à Adocia. La priorité d’Adocia est de trouver un nouveau partenaire pour le développement clinique de phase 3 et la commercialisation du produit.
Concernant BioChaperone Combo, Adocia prépare actuellement une première étude clinique de dose réponse chez les personnes avec un diabète de type 1. Elle prévoit également de lancer sur le dernier trimestre 2017 une deuxième étude d’administration répétée dans des conditions ambulatoires chez des personnes diabétiques de type 2.
Concernant HinsBet, la stratégie d’Adocia est de licencier le produit à un ou des partenaires régionaux pour permettre son développement et son lancement sur les marchés émergents.
Concernant les nouveaux programmes, l’objectif est de rentrer en phase clinique d’ici la fin de l’année pour les programmes BC Glucagon et BC Glargine GLP-1.
Début 2017, Adocia a également annoncé le lancement de deux nouveaux projets de combinaisons multi-hormonales pour le traitement du diabète de type 1 :
- la combinaison d’insuline lispro avec le pramlintide (analogue d’amyline, Symlin®, AstraZeneca), et
- la combinaison d’insuline lispro avec l’exenatide (agoniste du récepteur au GLP-1, Byetta®, AstraZeneca).
L’objectif est de proposer aux personnes atteintes de diabète de type 1 des traitements plus proches de la réponse physiologique normale, sans augmenter le nombre d’injections quotidiennes. Ces projets sont actuellement en développement préclinique et l’objectif est de lancer une première étude de phase 1 chez l’homme au cours du quatrième trimestre 2017.
A propos d’ADOCIA
Adocia est une société de biotechnologie au stade clinique spécialisée dans le développement de formulations innovantes de protéines déjà approuvées. Le portefeuille de formulations de protéines thérapeutiques pour le traitement du diabète d’Adocia, qui comprend quatre produits en phase clinique et six produits en phase préclinique, est l’un des plus larges et des plus différenciés de l’industrie.
La plateforme technologique brevetée BioChaperone® vise à améliorer l’efficacité et/ou la sécurité des protéines thérapeutiques tout en facilitant leur utilisation par les patients. Adocia adapte BioChaperone à chaque protéine pour une application donnée, afin d’adresser des besoins patients spécifiques.
Le pipeline clinique d’Adocia comprend quatre formulations innovantes d’insuline pour le traitement du diabète: deux formulations ultra-rapides d’insuline analogue (BioChaperone Lispro U100 et U200), une formulation à action rapide d’insuline humaine (HinsBet U100) et une combinaison d’insuline lente glargine et de l’insuline à action rapide lispro (BioChaperone Combo). Adocia développe également une formulation aqueuse de glucagon humain (BioChaperone Human Glucagon), deux combinaisons d’insuline glargine avec des GLP-1 (BioChaperone Glargine Dulaglutide et BioChaperone Glargine Liraglutide), deux combinaisons de l’insuline lispro avec des hormones prandiales synergétiques (BioChaperone Lispro Pramlintide and BioChaperone Lispro Exenatide), et une formulation concentrée à action rapide d’insuline humaine (HinsBet U500), toutes en développement préclinique.
Adocia a pour but de délivrer “Des médicaments innovants pour tous,
partout.”
Pour en savoir plus sur Adocia, rendez-nous visite
sur www.adocia.com
Avertissement
Le présent communiqué contient des déclarations prospectives relatives à Adocia et à ses activités. Adocia estime que ces déclarations prospectives reposent sur des hypothèses raisonnables. Cependant, aucune garantie ne peut être donnée quant à la réalisation des prévisions exprimées dans ces déclarations prospectives qui sont soumises à des risques dont ceux décrits dans le document de référence d’Adocia déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 8 avril 2016 et disponible sur le site Internet d’Adocia (www.adocia.com), et notamment aux incertitudes inhérentes à la recherche et développement, aux futures données cliniques et analyses et à l’évolution de la conjoncture économique, des marchés financiers et des marchés sur lesquels Adocia est présente. Les déclarations prospectives figurant dans le présent communiqué sont également soumises à des risques inconnus d’Adocia ou qu’Adocia ne considère pas comme significatifs à cette date. La réalisation de tout ou partie de ces risques pourrait conduire à ce que les résultats réels, conditions financières, performances ou réalisations d’Adocia diffèrent significativement des résultats, conditions financières, performances ou réalisations exprimés dans ces déclarations.
ANNEXE : Résultats annuels au 31 décembre 2016 – Normes IFRS
Le tableau ci-dessous résume le compte de résultat de la Société aux normes IFRS pour l’exercice clos au 31 décembre 2016, avec un comparatif par rapport à l’exercice 2015 :
En milliers d'euros - IFRS |
Exercice 2016
(12 mois) |
Exercice 2015
(12 mois) |
||
Contrat de recherche et de collaboration | 11,739 | 17,048 | ||
Revenus des licences | 10,749 | 19,888 | ||
Chiffre d'affaires (a) | 22,488 | 36,936 | ||
Crédit d'impôt recherche | 7,812 | 6,768 | ||
Subventions, financements publics et autres | 154 | 1,050 | ||
Autres revenus (b) | 7,966 | 7,818 | ||
Produits opérationnels (a)+(b) | 30,454 | 44,753 | ||
Frais de recherche et développement | (30,971) | (28,625) | ||
Frais administratifs et frais généraux | (7,484) | (6,025) | ||
Charges opérationnelles | (38,455) | (34,651) | ||
Résultat opérationnel (perte) | (8,001) | 10,103 | ||
Résultat financier net | 181 | 2,118 | ||
Impôts | (72) | 333 | ||
Résultat net (perte) | (7,892) | 12,553 | ||
Résultat de base par action (€) | (1.15) | 1.88 | ||
Résultat dilué par action (€) | (1.15) | 1.80 | ||
Résultat net part du Groupe | (7,892) | 12,553 |
Produits opérationnels :
Les produits opérationnels de la Société proviennent des accords de collaboration et de licence ainsi que du financement public de dépenses de recherche. Ils se sont élevés respectivement à 44,7 millions d’euros et 30,5 millions d’euros pour les exercices clos aux 31 décembre 2015 et 2016, selon la répartition suivante :
En milliers d'euros - IFRS |
Exercice 2016
(12 mois) |
Exercice 2015
(12 mois) |
||
Contrat de recherche et de collaboration | 11,739 | 17,048 | ||
Revenus des licences | 10,749 | 19,888 | ||
Chiffre d'affaires (a) | 22,488 | 36,936 | ||
Subvention, crédit d'impôt recherche et autres (b) | 7,966 | 7,818 | ||
Produits opérationnels (a)+(b) | 30,454 | 44,753 |
Le chiffre d’affaires de la Société provient essentiellement de l’accord de collaboration et de licence signé avec Eli Lilly fin 2014 relatif au développement de l’insuline ultra-rapide BioChaperone® Lispro. En janvier 2017, Adocia a annoncé la décision d’Eli Lilly de mettre fin à la collaboration sur BioChaperone Lispro. Le contrat prendra fin à l’issue d’une période de 4 mois pendant laquelle les données et les matériels fabriqués seront transférés à Adocia.
Le chiffre d’affaires 2016 s’élève à 22,4 millions d’euros comparé à 36,9 millions d’euros sur l’année 2015.
Il comprend tout d’abord, à hauteur de 10,7 millions d’euros, les
revenus des licences relatifs à l’étalement du paiement initial (up-front
payment) de 50 millions de dollars (40,8 millions d’euros) reçu de
Eli Lilly fin décembre 2014. En normes IFRS, ce paiement est
comptabilisé en revenu de licence de manière linéaire sur la durée de
développement prévue au contrat. A la suite de l’annonce en janvier 2017
de la décision de Eli Lilly de mettre fin au contrat, le solde non
amorti au 31 décembre 2016, d’un montant de 18,8 millions d’euros, sera
intégralement reconnu sur l’année 2017.
En 2015, les revenus de
licences incluaient, en plus de l’amortissement de 10,7 millions d’euros
le paiement d’étape de 10 millions de dollars, soit 9,2 millions
d’euros, reçu de Eli Lilly suite à la réussite de l’étude clinique
pilote de bioéquivalence.
Conformément au contrat, la société a également facturé à Eli Lilly l’ensemble des dépenses internes et externes relatives au co-développement du projet conduisant ainsi à un revenu au titre du contrat de recherche et développement de 11,7 millions d’euros. La baisse de 5,3 millions d’euros comparé à 2015 s’explique par le transfert sur le dernier trimestre d’une partie des activités d’Adocia à Eli Lilly tel que prévu au plan de développement du projet.
Les autres produits opérationnels, d’un montant de 8 millions d’euros sont stables par rapport à 2015 et sont principalement constitués du Crédit d’Impôt Recherche d’un montant de 7,8 millions d’euros pour l’exercice 2016.
Charges opérationnelles :
Le tableau ci-dessous représente les charges opérationnelles par fonction pour les exercices clos au 31 décembre 2015 et 2016 :
En milliers d'euros - IFRS |
Exercice 2016
(12 mois) |
Exercice 2015
(12 mois) |
||
Frais de recherche et développement | (30,971) | (28,625) | ||
Frais administratifs et frais généraux | (7,484) | (6,025) | ||
Charges opérationnelles | (38,455) | (34,651) |
Les dépenses de Recherche et développement comprennent essentiellement les frais de personnel affectés à la recherche et au développement, les coûts de sous-traitance (dont études précliniques et cliniques), les coûts de propriété intellectuelle et les achats de matériels (réactifs et autres consommables) et de produits pharmaceutiques. Elles se sont élevées respectivement à 28,6 millions d’euros et 31 millions d’euros pour les exercices clos aux 31 décembre 2015 et 2016. Ces dépenses représentent près de 81% des charges opérationnelles en 2016.
Les frais administratifs et frais généraux comprennent essentiellement les frais de personnel non affectés à la recherche et au développement ainsi que les coûts de prestation de services se rapportant à la gestion et au développement des affaires commerciales de la Société et de sa filiale aux Etats-Unis. Ils se sont élevés respectivement à 6 millions d’euros et 7,5 millions d’euros pour les exercices clos aux 31 décembre 2015 et 2016. L’augmentation du poste sur l’année 2016 provient principalement des charges de personnel (y compris paiements en actions) et des frais de fonctionnement.
Le tableau ci-dessous analyse les charges opérationnelles par nature de dépenses, pour les exercices clos aux 31 décembre 2015 et 2016 :
En milliers d'euros - IFRS |
Exercice 2016
(12 mois) |
Exercice 2015
(12 mois) |
||
Achats consommés | (1,781) | (1,133) | ||
Charges de personnel | (16,619) | (12,690) | ||
Charges externes | (19,070) | (20,119) | ||
Impôts et taxes | (222) | (240) | ||
Dotation aux amortissements & provisions | (763) | (468) | ||
Charges opérationnelles | 38,455 | 34,651 |
Les achats consommés de matières, produits et fournitures s’élèvent à 1,8 million d’euros en hausse de 57 % comparé à l’année précédente. Cette augmentation résulte d’un approvisionnement en lien avec l’intensification des activités cliniques.
Les charges de personnel augmentent de 31% entre les deux périodes, reflétant d’une part l’accroissement des effectifs et d’autre part la politique d’intéressement en actions au profit des salariés de la Société. Ces attributions ont été comptabilisées en normes IFRS à la juste valeur des instruments de capitaux attribués pour un montant de 4,6 millions d’euros sur l’exercice 2016, comparé à 2,6 millions d’euros lors de l’exercice 2015. Cette augmentation résulte principalement du plan d’attribution réalisé fin décembre 2015 au profit de l’ensemble du personnel pour les 10 ans d’Adocia.
Retraitées de ces éléments sans impact sur les comptes sociaux ni sur la trésorerie de la Société, les charges de personnel s’élèvent à 12,1 millions d’euros en hausse de 2 millions d’euros (+20%) comparé à 2015. Cette augmentation s’explique principalement par les recrutements effectués sur l’année pour soutenir et accompagner le développement des projets. La société est ainsi passée de 93,9 Equivalents Temps Plein (ETP) en moyenne sur l’année 2015 à 115,9 ETP sur l’année 2016.
Les charges externes comprennent principalement les coûts des études précliniques, cliniques, les dépenses de sous-traitance ainsi que les coûts de propriété intellectuelle. Ces dépenses s’établissent à 19,1 millions d’euros, au même niveau que lors de l’exercice 2015, et reflètent l’activité intense menée sur les projets, avec en particulier :
- Réalisation des études d’efficacité et de toxicité réalisées en amont des études cliniques,
- Préparation, fabrication et libération des lots nécessaires pour les études cliniques,
- Conduite des études cliniques, notamment sur les projets insuline et sous-traitées à la société Profil GmbH (Clinical Research Organization).
Les impôts et taxes s’établissent à 0,2 million d’euros, et restent stables par rapport à 2015.
Les dotations aux amortissements pour l’année 2016 s’élèvent à 0,8 million d’euros comparé à 0,5 million d’euros pour l’année 2015. Cette augmentation résulte principalement des amortissements relatifs à l’acquisition du bâtiment réalisée en début d’année 2016.
Résultat financier net :
Le résultat financier net de 0,2 million d’euros en 2016, en baisse de 1,9 millions d’euros comparé à 2015, est constitué principalement des variations de gains de change net et des intérêts reçus sur les placements de trésorerie. En 2016, dans un contexte de baisse significative des taux, la rémunération a été bien moindre que les années précédentes.
La politique de placement de la Société privilégie la liquidité, l’absence de risque en capital ainsi que, dans la mesure du possible, une performance garantie.
Impôts sur les sociétés :
Le montant de l’impôt 2016 figurant au compte de résultat consolidé pour un montant de 72 milliers d’euros correspond uniquement à l’impôt de la filiale basé aux Etats-Unis, la société mère étant en déficit fiscal.
En 2015, avec un résultat fiscal déficitaire de près de 5 millions d’euros, aucune charge d’impôt n’avait été constatée. La Société a imputé une partie de son déficit fiscal sur le résultat de l’exercice précédent, générant ainsi une créance d’impôt (carry back) de 0,3 million d’euros.
Le montant des déficits fiscaux reportables, après imputation réalisée au titre de l’exercice 2016, s’élève à 63,3 millions d’euros. Ce report déficitaire n’est pas limité dans le temps. La Société ne pouvant déterminer de façon suffisamment fiable à quel horizon elle pourra résorber son déficit cumulé, elle ne reconnait pas d’actif d’impôt différé relatif à ce déficit.
Résultat net :
La perte nette de l’année 2016 s’élève à 7,9 millions d’euros, comparé à un bénéfice net l’an dernier de 12,6 millions d’euros. La perte nette par action s’établit ainsi à 1,15 euros en 2016, pour un gain net en 2015 de 1,88 euros par action.
Principaux éléments bilantiels :
Les totaux des bilans aux 31 décembre 2015 et 2016 ont été respectivement de 88,1 millions d’euros et 78,8 millions d’euros.
Actif non courant :
A la suite de l’acquisition du bâtiment et des parkings, les actifs non courants augmentent de 5,5 millions d’euros entre 2015 et 2016. Associés aux investissements de matériel de laboratoire, les actifs non courants passent ainsi de 2,1 millions d’euros à fin décembre 2015 à 8,8 millions d’euros fin décembre 2016.
Actif courant :
Les actifs courants s’élèvent à 70 millions d’euros au 31 décembre 2016 comparé à 86 millions d’euros au 31 décembre 2015. Ils sont composés des éléments suivants :
- Le poste « Trésorerie et équivalents de trésorerie » est passé de 72,1 millions d’euros au 31 décembre 2015 à 58 millions d’euros au 31 décembre 2016. La consommation de cash de 14,1 millions d’euros sur l’exercice reflète le niveau de dépenses important lié aux développements des projets.
- Le poste « créances clients » correspond essentiellement à la créance due sur les activités du quatrième trimestre de 2016. Celle-ci s’élève à 2,5 millions d’euros comparé à 5,3 millions d’euros en fin d’année 2015. Cette baisse s’explique par le transfert sur le dernier trimestre 2016 d’une partie des activités d’Adocia à Eli Lilly tel que prévu au plan de développement du projet.
- Les « autres actifs courants » passent de 8,7 millions d’euros au 31 décembre 2015 à 9,4 millions d’euros au 31 décembre 2016. Cette hausse de 0,7 million s’explique principalement par la hausse des créances envers l’Etat liée à l’augmentation du Crédit d’Impôt Recherche généré sur les dépenses de l’année.
Passifs courants et non courants :
Les passifs sont composés principalement de quatre postes, présentés au bilan selon leur maturité :
- Les postes « dettes fournisseurs » en passif courant d’un montant de 4,6 millions d’euros comparé à 5,6 millions d’euros fin décembre 2015.
- Le poste « dettes financières » d’un montant total de 7,1 millions d’euros à fin décembre 2016, comparé à 0,8 million d’euros l’an dernier. L’augmentation sur l’année de 6,3 millions d’euros correspond principalement aux emprunts contractés pour financer l’achat du bâtiment et des parkings. La partie court terme, présentée en « dettes financières courant » s’élève à 0,6 millions d’euros fin décembre 2016 comparé à 0,1 millions d’euros fin décembre 2015.
- Les « provisions à long terme » regroupent principalement les provisions pour indemnités de départ à la retraite qui s’élèvent à 1 million d’euro pour l’exercice 2015 et à 1,7 million d’euros pour l’exercice 2016.
-
Le poste « autres passifs » intègre le solde restant à amortir du
paiement initial (up-front payment) non remboursable reçu de Eli Lilly
de 50 millions de dollars (40,7 millions d’euros). En norme IFRS, ce
montant est comptabilisé en chiffre d’affaires de manière linéaire sur
la durée anticipée du programme de développement clinique, tel
qu’anticipé au moment de la signature du contrat. Une partie de ces
40,7 millions d’euros a donc été reconnu en chiffre d’affaires en 2014
pour 0,4 million d’euros, et en 2015 et 2016 à hauteur de 10,7
millions d’euros par année.
- Fin 2015, le solde non encore amorti s’élevait à 28,8 millions d’euros avec une partie court terme de 10,4 millions d’euros correspondant à la partie reconnue en chiffre d’affaires en 2016.
- Fin 2016, ce solde s’élève à 18,8 millions d’euros, l’ensemble apparaissant en passif courant. En effet, compte tenu de l’arrêt en janvier 2017 par Eli Lilly du contrat de collaboration, le solde non encore amorti sera intégralement reconnu en chiffre d’affaires en 2017.
- A ce montant, s’ajoutent 3,9 millions d’euros de dettes fiscales et sociales à fin décembre 2016, montant stable par rapport à l’exercice 2015.