GENÈVE--(BUSINESS WIRE)--Sodexo prétend avec raison que l'UITA n'a pas accepté de signer la plus récente version d'un accord-cadre international sur les droits des travailleurs/euses proposé par Sodexo. Cette position découle d’une rencontre ayant eu lieu le 1er février 2011 entre un certain nombre d’affiliées de l’UITA représentant les employés/es de Sodexo dans certains des plus importants marchés de la société. Lors de cette rencontre, il a été établi que la proposition faite par Sodexo était positive, mais qu’elle présentait des lacunes sur certains points critiques pour un nombre important de nos membres.
Bien qu'elle couvre certains éléments importants et qu'elle confirme différents droits reconnus dans les instruments internationaux, la plus récente version de l’accord international proposé par Sodexo n’indique pas de façon adéquate de quelle façon les employés/es de la société pourraient accéder en pratique aux droits décrits dans le projet d’accord. Pour un nombre significatif de nos affiliées, cette question se pose avec une acuité particulière dans des pays où l’accès à ces droits, s'ils existent en théorie, reste assujetti à des obstacles tels qu’il devient difficile voire impossible de les exercer. Ce sont ces préoccupations, exprimées par un nombre significatif de membres de l’UITA, qui expliquent que l’UITA ne soit pas en mesure de signer la plus récente proposition de Sodexo, une position qui a été confirmée lors de la réunion du 1er février à Londres. Toute affirmation selon laquelle cette décision serait le résultat de la position adoptée par une seule affiliée quelconque de l’UITA ne refléterait ni le processus ni le résultat de la réunion du 1er février.
Cependant, loin d’accepter que ce processus de négociations difficiles soit terminé, comme on pourrait en déduire du communiqué publié par Sodexo, l’UITA invite la société à poursuivre les négociations et plus particulièrement à en arriver à une entente sur les questions concrètes toujours en suspens concernant la façon dont les employés/es de Sodexo pourraient en pratique avoir accès à l’information et à la représentation syndicales, la façon dont la société exprimera son opinion selon laquelle les travailleurs/euses sont libres d’adhérer à l’organisation syndicale de leur choix et ne tentera d’aucune façon d’obstruer ou d’influencer ce choix, et les processus rapides par lesquels les employés/es qui auront exprimé ce choix de constituer un syndicat ou d’y adhérer pourraient voir leur syndicat reconnu par la société et ainsi être en mesure d’exercer leur droit à une négociation collective juste et fructueuse.
Confirmant que ces négociations ne doivent pas être considérées comme ayant pris fin, le secrétaire général de l’UITA, Ron Oswald, a réaffirmé que « La porte n’est pas fermée à la poursuite des discussions. Je reste confiant que les deux parties pourront parvenir à un accord qui satisfera la majorité des affiliées de l'UITA et nous faire entrer dans une ère d'engagement positif avec Sodexo, un engagement marqué par une garantie d’équité et de dignité et par le plein exercice des droits pour tous les employés/es de cette importante société mondiale. L’UITA est prête à poursuivre les discussions – et nous invitons Sodexo à faire de même. »
L’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes (UITA) est une fédération syndicale internationale regroupant 389 organisations syndicales affiliées dans 124 pays, pour un effectif total de plus de 2,6 millions de membres. Son siège est à Genève, en Suisse.